Les communes bruxelloises inégales devant le risque financier
Les communes bruxelloises inégales devant le risque financier
Le député FDF Emmanuel De Bock a réalisé une étude reprenant l’exposition des 19 communes bruxelloises à la suite de la dernière augmentation de capital du Holding communal de Dexia.
Pour rappel, les communes bruxelloises sont deux fois plus exposées que les communes wallonnes et flamandes puisque les 19 communes bruxelloises (10% de la population belge) possèdent 20% du Holding communal.
Lors de la dernière recapitalisation du Holding, les communes bruxelloises, encouragées par la Région bruxelloise, ont souscrit sur fonds propres ou par emprunt, près de 53 millions d’euros soit environ 48 € par Bruxellois. Certains chiffres parus dans la presse ces dernières heures, illustrant l’exposition de certaines communes, ne tiennent pas compte du poids relatif de ces communes (population voire budget).
Si l’on ramène le manque à gagner par habitant, les communes qui sont proportionnellement les plus touchées sont Saint-Josse, Saint-Gilles, Anderlecht, Schaerbeek et Ixelles. Ainsi, Saint-Josse subit un manque financier proportionnellement 10 fois plus important que Ganshoren. La commune de Woluwe-Saint-Lambert est la seule commune bruxelloise à n’avoir pas souscrit et est de facto la seule à ne pas subir de perte par rapport au dividende promis.
La perte du demi-dividende s’élève à un peu plus de 3,1 millions d’euros soit 6 € par habitant pour la commune la plus exposée (moyenne régionale 3 €).
Septembre 2011 : les mauvais chiffres du chômage
En prenant connaissance des chiffres du chômage diffusé par le Ministre Cerexhe, Emmanuel De Bock, député FDF, constate « qu’une nouvelle fois, le Ministre tente de dissimuler les mauvais résultats bruxellois derrière des statistiques partielles ». Démonstration.
Le ministre bruxellois prend comme référent le pire mois de la crise (septembre 2010), ce qui lui permet d’annoncer des baisses relatives quasi-insignifiantes… cachant la réalité d’une situation explosive où le taux moyen du chômage est à 21% et risque d’atteindre, selon le rapport récent de l’ADRASS commandé par le Ministre lui-même, les 36% en 2020 si aucune mesure structurelle n’est prise dans les mois prochains.
Le choix de l’avenir : se faire respecter !
Analyse et évaluation du principal mécanisme de solidarité en Région bruxelloise - 20 ans de Dotation Générale aux Communes
Analyse et évaluation du principalmécanisme de solidarité en Région bruxelloise - 20 ans de Dotation Générale aux Communes
Il manquait une vision globale des 20 dernières années du principal mécanisme de solidarité : la Dotation Générale aux Communes (Fonds des communes). Principal outil de solidarité intercommunale pesant près de 250 millions d'euros chaque année, il était essentiel d'avoir une vue historique afin de permettre une évaluation crédible de cette politique publique importante. Le travail réalisé est à la mesure de l'intérêt que nous portons pour cette solidarité intrarégionale.
Initialement conçue pour pallier aux différences de perceptions communales des recettes du précompte immobilier (PRI) et de l'impôt sur les personnes physiques (IPP), la Dotation ne corrige pas ces différences. Dans certains cas, elle fait plus que les combler, et dans d'autres cas, elle les accroît. Nous avons mis en évidence les importantes disparités de traitement depuis 20 ans. A titre d’exemple, pour ce qui concerne notre commune d’Uccle, alors que les Bruxellois se sont appauvris de 21% an 20 ans, les Ucclois se sont appauvris de 27% et pourtant la Région a diminué de moitié ses efforts envers notre commune. Une politique qui, à terme, fait payer la crise deux fois aux Ucclois.
Quand Philippe Moureaux donne des leçons en disant qu’il n’y a pas assez de solidarité entre les 19 communes, c’est de la manipulation, et c’est une volonté de nous refaire le coup de la lutte des classes au niveau communal…. Non seulement cette solidarité existe, mais elle a doublé en 20 ans…
En ce qui concerne la commune d’Uccle, elle représente même plus de 10 millions d’euros par an rien que pour la politique de la Dotation Générale aux communes.
Quand nous relèverons la tête… Réactions aux propos du patronat flamand
Luc De Bruyckere, président de l'organisation patronale flamande Voka, a pressé mardi les patrons wallons à «sortir du bois» pour réclamer «une réforme en profondeur» de la Wallonie, laquelle vit «au-dessus de ses moyens» grâce à la générosité de la Flandre. Luc De Bruyckere a réfuté tout égoïsme dans l'attitude actuelle de la Flandre : «La Flandre est solidaire mais à condition que (cette solidarité) ne se transforme pas en assistanat et qu'elle soit transparente !»
Il a aussi répété son credo pour une profonde réforme de l'Etat, avec l'octroi de nouvelles compétences aux Régions, une révision de la loi de financement tout en plaidant pour une cogestion de Bruxelles par les Flamands et les francophones.
«La gestion partagée de Bruxelles est une condition sine qua non du soutien (de la Flandre) aux autres Régions, a encore averti Luc De Bruyckere. Le temps des demi-mesures est désormais fini.» Le patron des patrons flamands s'est d'ailleurs attaché à réfuter les craintes exprimées au sud du pays, pour qui une réforme de l'Etat reviendrait à appauvrir la Wallonie, voire préparerait la scission du pays.
Pour Emmanuel De Bock, député MR-FDF, Bruxelles n’a pas de leçons à recevoir des patrons flamands, surtout de ceux qui pratiquent une discrimination linguistique à l’embauche pour exclure dans les faits les allochtones bruxellois francophones.