Elimination de BRUXELLES de l’EURO 2020 – Le Stade Roi Baudouin aurait pu être rénové
Wembley remplacera Bruxelles pour l'accueil des matchs de l'Euro 2020, telle est la décision logique prise à l’unanimité par l’UEFA devant l’incapacité de la Ville de Bruxelles à convaincre depuis 4 ans de sa compétence à construire un nouveau stade sur le parking C.
C’est un sentiment de tristesse et de colère que j’éprouve face aux quatre années perdues, face aux projets immobiliers démesurés mal ficelés, face à la confiscation d’un vrai débat parlementaire sur l’opportunité de construire ou rénover un stade permettant d’accueillir des événements internationaux de football et d’athlétisme dans la capitale de l’Europe.
Combien étions-nous en 2013 à demander la transparence sur le financement soi-disant privé de ce projet mais qui comportait des engagements publics bien plus importants encore que le stade lui-même ?
Le député DéFI et chef de groupe au Parlement bruxellois Emmanuel De Bock est le premier à avoir demandé des comptes sur l’organisation et la faisabilité financière et technique d’un nouveau stade et à s’être interrogé sur les motivations réelles de la Ville de Bruxelles à vouloir à tout prix construire un stade sur le Parking C situé en Flandre. De trop nombreuses questions demeurent sans réponse notamment quant aux clauses des contrats passés entre la Ville de Bruxelles, Ghelamco et le Sporting d’Anderlecht mais aussi quant aux engagements financiers publics pris notamment par rapport à la location de milliers de business seats.
Une nouvelle fois, certains nous ont engagé dans l'impasse sportive et financière en nous promettant du rêve d’abord avec des coupes du monde, puis ensuite avec quelques matches de qualification de l’Euro2020. Des centaines de milliers d'euros ont été investis en pure perte en études mais aussi en voyages alors qu'il était possible d'avoir un vrai projet sportif, d’avoir un vrai débat public sur une étude sérieuse des différentes options incluant la rénovation du Stade Roi Baudouin.
Aujourd'hui, cet échec doit être relativisé car Bruxelles ne perd que 3 ou 4 matches sans importance qui n’auraient pas rapporté grand-chose à l’économie nationale et régionale vu les concessions financières offertes à l’UEFA et les dépenses de sécurité qu’il aurait fallu consentir. Mais cet échec politique doit néanmoins être un électrochoc salutaire pour ériger un autre modèle de gestion publique, plus transparente, permettant de concrétiser nos rêves de grandeur pour notre capitale à travers des projets collectifs mobilisateurs portés cette fois par tous les Bruxellois.