« La Communauté métropolitaine de Bruxelles est un piège »
Olivier Maingain : « La Communauté métropolitaine de Bruxelles est un piège »
Interrogé par les journalistes de « La Libre » et du « Soir », Olivier Maingain a clairement rejeté l’idée d’une communauté métropolitaine récemment évoquée pat certains. Ces deux interviews sont publiées ce 1er mars.
“Cette Communauté métropolitaine est un piège », explique le président des FDF qui estime que les négociateurs francophones devront clairement parler des limites de Bruxelles. Ce qui n’exclut pas que les FDF sont disposés à accepter un compromis. Comme en 2005.
« En 2005, on avait gardé, outre les 6 communes à facilités » a-t-il signalé à « La Libre » « 16 autres communes (Vilvorde, Overijse, Zaventem, Grimbergen, etc.), où il y avait de fortes populations francophones : toutes ces communes restaient dans le même arrondissement que Bruxelles. Si on veut entrer dans une logique de scission pure et simple, il faut bien accepter de parler d’élargissement de Bruxelles. Je répète qu’il y a d’autres solutions pour régler BHV que de scinder l’arrondissement : on peut l’élargir, revenir aux anciennes circonscriptions, faire de l’ancienne province de Brabant une circonscription. Donc un compromis est possible sur beaucoup de bases. »
Toujours dans « La Libre », Olivier Maingain explique pourquoi il est opposé à une Communauté métropolitaine.
« Cette communauté me semble plus un leurre, une complication institutionnelle qu’une solution. Il est même à craindre qu’elle ne soit qu’un nouveau « bidule institutionnel » à la seule satisfaction de mandataires politiques qui y trouveraient quelques avantages personnels. Faut-il rappeler que le carcan, qui enferme Bruxelles dans les 19 communes, menace non seulement les droits des 150 000 francophones de la périphérie mais également l’avenir même de la Région bruxelloise et son indispensable unité avec la Wallonie. Le problème n’est pas de créer une institution en plus. Il y a un risque au travers de ce genre d’institution, c’est d’avoir une amorce de cogestion de Bruxelles. C’est plus un piège qu’un avantage. Une véritable communauté urbaine c’est une association de communes. Cela n’a rien à voir avec ce que nous avons toujours demandé : la pleine compétence de la Communauté française en périphérie et l’élargissement de Bruxelles.
Constat de Francis Van de Woestyne de « La Libre » : « La semaine dernière, un certain nombre de francophones (Etienne de Callataÿ, Eric De Keuleneer, Alain Deneef, Philippe Van Parijs, Fatima Zibouh…) disaient “récuser l’acharnement irresponsable avec lequel les partis francophones s’opposent à la scission de BHV”. Que pensez-vous de cette attitude ? » ?
« Ceux qui n’ont pas le courage de dire « non » à la scission sans la contrepartie essentielle de l’élargissement n’auront pas le courage de dire « non » à la scission de la Sécurité sociale et, à terme, ils n’auront pas le courage de dire « non » à la scission du pays. Comme toujours, il y a des francophones qui croient qu’en abandonnant des exigences démocratiques essentielles comme la protection des francophones de la périphérie, on va calmer l’appétit nationaliste flamand. Mais c’est tout l’inverse qui se produit. Il y a un vice de raisonnement terrible dans le raisonnement de ces personnalités. On vante Bruxelles comme une référence en raison de son cosmopolitisme, de sa fonction européenne et internationale, de la rencontre des cultures Et à moins de dix kilomètres de la capitale, cette réalité-là ne vaudrait plus ? On devrait retomber dans le vieux travers du principe de la territorialité nationaliste. Comme si le cosmopolitisme ne se vivait pas aussi à Crainhem, à Wezembeek, à Overijse... Les grandes villes internationales sont appelées à s’étendre. La seule ville en Europe qui ne peut pas avoir de relations suivies avec sa périphérie, c’est Bruxelles. L’échange des langues et des culturelles ne s’arrête pas au carcan des 19 communes. Les signataires de ce texte ont tenté de concilier un principe d’universalisme et un principe de nationalisme. On ne peut pas concilier tout et son contraire. »
La Libre constate égalemernt que la N-VA soutient le nationalisme basque et sa volonté d’autodétermination.
« Je demande à la N-VA d’avoir un peu de logique et de cohérence. » répond Olivier Maingain « Ce qu’elle va soutenir hors des frontières, elle pourrait d’abord le soutenir dans le pays où elle exerce son influence politique. Cela pourrait résoudre bien des problèmes. On ne peut pas invoquer, à l’étranger, des grands principes pour la libre circulation des populations qui veulent changer de système institutionnel et refuser chez nous toute modification sur base référendaire. »
Dans les colonnes du « Soir », la président amarante précise à Michelle Lamensch la définition de scission « pure et simple » de l’arrondissement de BHV « C’est lorsque des communes à forte présence francophone (sans facilités) quittent l’arrondissement électoral de Bruxelles. A partir de ce moment, les francophones sont obligés de parler de l’élargissement de Bruxelles. Jamais je ne sortirai de ce schéma. »
Interrogé par les journalistes de « La Libre » et du « Soir », Olivier Maingain a clairement rejeté l’idée d’une communauté métropolitaine récemment évoquée pat certains. Ces deux interviews sont publiées ce 1er mars.
“Cette Communauté métropolitaine est un piège », explique le président des FDF qui estime que les négociateurs francophones devront clairement parler des limites de Bruxelles. Ce qui n’exclut pas que les FDF sont disposés à accepter un compromis. Comme en 2005.
« En 2005, on avait gardé, outre les 6 communes à facilités » a-t-il signalé à « La Libre » « 16 autres communes (Vilvorde, Overijse, Zaventem, Grimbergen, etc.), où il y avait de fortes populations francophones : toutes ces communes restaient dans le même arrondissement que Bruxelles. Si on veut entrer dans une logique de scission pure et simple, il faut bien accepter de parler d’élargissement de Bruxelles. Je répète qu’il y a d’autres solutions pour régler BHV que de scinder l’arrondissement : on peut l’élargir, revenir aux anciennes circonscriptions, faire de l’ancienne province de Brabant une circonscription. Donc un compromis est possible sur beaucoup de bases. »
Toujours dans « La Libre », Olivier Maingain explique pourquoi il est opposé à une Communauté métropolitaine.
« Cette communauté me semble plus un leurre, une complication institutionnelle qu’une solution. Il est même à craindre qu’elle ne soit qu’un nouveau « bidule institutionnel » à la seule satisfaction de mandataires politiques qui y trouveraient quelques avantages personnels. Faut-il rappeler que le carcan, qui enferme Bruxelles dans les 19 communes, menace non seulement les droits des 150 000 francophones de la périphérie mais également l’avenir même de la Région bruxelloise et son indispensable unité avec la Wallonie. Le problème n’est pas de créer une institution en plus. Il y a un risque au travers de ce genre d’institution, c’est d’avoir une amorce de cogestion de Bruxelles. C’est plus un piège qu’un avantage. Une véritable communauté urbaine c’est une association de communes. Cela n’a rien à voir avec ce que nous avons toujours demandé : la pleine compétence de la Communauté française en périphérie et l’élargissement de Bruxelles.
Constat de Francis Van de Woestyne de « La Libre » : « La semaine dernière, un certain nombre de francophones (Etienne de Callataÿ, Eric De Keuleneer, Alain Deneef, Philippe Van Parijs, Fatima Zibouh…) disaient “récuser l’acharnement irresponsable avec lequel les partis francophones s’opposent à la scission de BHV”. Que pensez-vous de cette attitude ? » ?
« Ceux qui n’ont pas le courage de dire « non » à la scission sans la contrepartie essentielle de l’élargissement n’auront pas le courage de dire « non » à la scission de la Sécurité sociale et, à terme, ils n’auront pas le courage de dire « non » à la scission du pays. Comme toujours, il y a des francophones qui croient qu’en abandonnant des exigences démocratiques essentielles comme la protection des francophones de la périphérie, on va calmer l’appétit nationaliste flamand. Mais c’est tout l’inverse qui se produit. Il y a un vice de raisonnement terrible dans le raisonnement de ces personnalités. On vante Bruxelles comme une référence en raison de son cosmopolitisme, de sa fonction européenne et internationale, de la rencontre des cultures Et à moins de dix kilomètres de la capitale, cette réalité-là ne vaudrait plus ? On devrait retomber dans le vieux travers du principe de la territorialité nationaliste. Comme si le cosmopolitisme ne se vivait pas aussi à Crainhem, à Wezembeek, à Overijse... Les grandes villes internationales sont appelées à s’étendre. La seule ville en Europe qui ne peut pas avoir de relations suivies avec sa périphérie, c’est Bruxelles. L’échange des langues et des culturelles ne s’arrête pas au carcan des 19 communes. Les signataires de ce texte ont tenté de concilier un principe d’universalisme et un principe de nationalisme. On ne peut pas concilier tout et son contraire. »
La Libre constate égalemernt que la N-VA soutient le nationalisme basque et sa volonté d’autodétermination.
« Je demande à la N-VA d’avoir un peu de logique et de cohérence. » répond Olivier Maingain « Ce qu’elle va soutenir hors des frontières, elle pourrait d’abord le soutenir dans le pays où elle exerce son influence politique. Cela pourrait résoudre bien des problèmes. On ne peut pas invoquer, à l’étranger, des grands principes pour la libre circulation des populations qui veulent changer de système institutionnel et refuser chez nous toute modification sur base référendaire. »
Dans les colonnes du « Soir », la président amarante précise à Michelle Lamensch la définition de scission « pure et simple » de l’arrondissement de BHV « C’est lorsque des communes à forte présence francophone (sans facilités) quittent l’arrondissement électoral de Bruxelles. A partir de ce moment, les francophones sont obligés de parler de l’élargissement de Bruxelles. Jamais je ne sortirai de ce schéma. »