Septembre 2011 : les mauvais chiffres du chômage
Le nombre de demandeurs d’emploi bruxellois augmente deux fois plus vite que la population bruxelloise
En prenant connaissance des chiffres du chômage diffusé par le Ministre Cerexhe, Emmanuel De Bock, député FDF, constate « qu’une nouvelle fois, le Ministre tente de dissimuler les mauvais résultats bruxellois derrière des statistiques partielles ». Démonstration.
Le ministre bruxellois prend comme référent le pire mois de la crise (septembre 2010), ce qui lui permet d’annoncer des baisses relatives quasi-insignifiantes… cachant la réalité d’une situation explosive où le taux moyen du chômage est à 21% et risque d’atteindre, selon le rapport récent de l’ADRASS commandé par le Ministre lui-même, les 36% en 2020 si aucune mesure structurelle n’est prise dans les mois prochains.
En effet, Benoît Cerexhe a déclaré : « Malgré l'évolution démographique observée dans la capitale, le Ministre se félicite de voir le nombre de demandeurs d'emploi inoccupés qui aurait diminué de 2,4% entre septembre 2010 et septembre 2011, pour se fixer à 108.629 « .
La lecture du député régional Emmanuel De Bock, FDF est toute autre : en 7 ans, il y a eu plus de 22.589 nouveaux demandeurs d’emploi supplémentaires. C'est une augmentation de plus de 26,2% depuis la mise en place du Gouvernement Olivier PS-CDH-ECOLO.
Depuis 2004, la croissance du nombre de demandeurs d’emploi est 2 fois plus rapide que celle de la population… Pour rappel, nous sommes passés de 1.006.749 habitants au 1er janvier 2004 à 1.125.728 habitants au 1er janvier 2011 soit une augmentation de 118.979 habitants (croissance de 11,8%). Pas de quoi pavoiser donc…
Des moyens insuffisants
En 2005, premier budget de l’Olivier, la Région consacrait alors 211 millions € à la politique de l’emploi pour 86.040 demandeurs d’emploi inoccupés (DEI). En 2011, la politique de l’emploi a consacré quelque 273 millions € pour plus de 111.000 DEI. Bruxelles connaissant désormais un taux de chômage de 21 % (et de près de 40% chez les jeunes). En tenant compte de l’inflation de 13% entre 2005 et 2011, on consacre en moyenne 319 € de moins par demandeur d’emploi qu’en 2004 ! Pour atteindre les niveaux de soutien aux demandeurs d'emploi inoccupés de 2004, il faudrait augmenter le budget de l’emploi de 28 millions € supplémentaires…
Alors que le budget d’Actiris a doublé en 6 ans, force est de constater que la politique de l’emploi de l'Olivier (PS-cdH-ECOLO) ne crée pas d’emplois pour les Bruxellois. Les Bruxellois ont besoin d’une politique cohérente et efficace permettant aux demandeurs d’emploi, jeunes et moins jeunes, de trouver un emploi.
Emmanuel De Bock rappelle par ailleurs que près de 97% de ces DEI sont francophones et suivis par des employés et coach d’Actiris où il y a 30% de Néerlandophones. Les quotas linguistiques dans la fonction publique régionale et communale pénalisent les francophones bruxellois au profit de Flamands de Flandre. Plusieurs milliers d’emplois pourraient être créés si on se basait sur une clé de répartition sociologique.
Quant au budget de l’emploi, le député FDF rappelle que plus de 60% est consacré aux ACS (agents contractuels subventionnés) où pas moins de 1.265 des 9.986 ACS payés par la Région bruxelloise habitent en réalité la Wallonie (572) et la Flandre (693), soit près de 35 millions de transferts de Bruxelles vers la Wallonie et la Flandre. Il faut que le ministre Cerexhe réforme le système des ACS afin que les aides régionales bruxelloises bénéficient avant tout à la remise au travail de Bruxellois.
« Le ministre se targue de créer des dizaines de milliers d’emploi… mais force est de constater que les emplois bruxellois ne profitent pas aux Bruxellois ! On n’a toujours pas enrayé le chômage structurel dans notre Région dont la cause première est le manque de qualification. Plus les années passent, moins le Gouvernement consacre des moyens pour lutter contre le chômage », conclut Emmanuel De Bock.
Contact presse : Emmanuel De Bock (0497/59.99.42)
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En prenant connaissance des chiffres du chômage diffusé par le Ministre Cerexhe, Emmanuel De Bock, député FDF, constate « qu’une nouvelle fois, le Ministre tente de dissimuler les mauvais résultats bruxellois derrière des statistiques partielles ». Démonstration.
Le ministre bruxellois prend comme référent le pire mois de la crise (septembre 2010), ce qui lui permet d’annoncer des baisses relatives quasi-insignifiantes… cachant la réalité d’une situation explosive où le taux moyen du chômage est à 21% et risque d’atteindre, selon le rapport récent de l’ADRASS commandé par le Ministre lui-même, les 36% en 2020 si aucune mesure structurelle n’est prise dans les mois prochains.
En effet, Benoît Cerexhe a déclaré : « Malgré l'évolution démographique observée dans la capitale, le Ministre se félicite de voir le nombre de demandeurs d'emploi inoccupés qui aurait diminué de 2,4% entre septembre 2010 et septembre 2011, pour se fixer à 108.629 « .
La lecture du député régional Emmanuel De Bock, FDF est toute autre : en 7 ans, il y a eu plus de 22.589 nouveaux demandeurs d’emploi supplémentaires. C'est une augmentation de plus de 26,2% depuis la mise en place du Gouvernement Olivier PS-CDH-ECOLO.
Depuis 2004, la croissance du nombre de demandeurs d’emploi est 2 fois plus rapide que celle de la population… Pour rappel, nous sommes passés de 1.006.749 habitants au 1er janvier 2004 à 1.125.728 habitants au 1er janvier 2011 soit une augmentation de 118.979 habitants (croissance de 11,8%). Pas de quoi pavoiser donc…
Des moyens insuffisants
En 2005, premier budget de l’Olivier, la Région consacrait alors 211 millions € à la politique de l’emploi pour 86.040 demandeurs d’emploi inoccupés (DEI). En 2011, la politique de l’emploi a consacré quelque 273 millions € pour plus de 111.000 DEI. Bruxelles connaissant désormais un taux de chômage de 21 % (et de près de 40% chez les jeunes). En tenant compte de l’inflation de 13% entre 2005 et 2011, on consacre en moyenne 319 € de moins par demandeur d’emploi qu’en 2004 ! Pour atteindre les niveaux de soutien aux demandeurs d'emploi inoccupés de 2004, il faudrait augmenter le budget de l’emploi de 28 millions € supplémentaires…
Alors que le budget d’Actiris a doublé en 6 ans, force est de constater que la politique de l’emploi de l'Olivier (PS-cdH-ECOLO) ne crée pas d’emplois pour les Bruxellois. Les Bruxellois ont besoin d’une politique cohérente et efficace permettant aux demandeurs d’emploi, jeunes et moins jeunes, de trouver un emploi.
Emmanuel De Bock rappelle par ailleurs que près de 97% de ces DEI sont francophones et suivis par des employés et coach d’Actiris où il y a 30% de Néerlandophones. Les quotas linguistiques dans la fonction publique régionale et communale pénalisent les francophones bruxellois au profit de Flamands de Flandre. Plusieurs milliers d’emplois pourraient être créés si on se basait sur une clé de répartition sociologique.
Quant au budget de l’emploi, le député FDF rappelle que plus de 60% est consacré aux ACS (agents contractuels subventionnés) où pas moins de 1.265 des 9.986 ACS payés par la Région bruxelloise habitent en réalité la Wallonie (572) et la Flandre (693), soit près de 35 millions de transferts de Bruxelles vers la Wallonie et la Flandre. Il faut que le ministre Cerexhe réforme le système des ACS afin que les aides régionales bruxelloises bénéficient avant tout à la remise au travail de Bruxellois.
« Le ministre se targue de créer des dizaines de milliers d’emploi… mais force est de constater que les emplois bruxellois ne profitent pas aux Bruxellois ! On n’a toujours pas enrayé le chômage structurel dans notre Région dont la cause première est le manque de qualification. Plus les années passent, moins le Gouvernement consacre des moyens pour lutter contre le chômage », conclut Emmanuel De Bock.
Contact presse : Emmanuel De Bock (0497/59.99.42)
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