La Ministre bruxelloise de l’Emploi et du Commerce extérieur doit réorienter les missions économiques et ne plus faire du tourisme économique
Le député FDF Emmanuel De Bock s’étonne de l’importante délégation politico-administrative bruxelloise dans la mission princière qui se tient actuellement en Thaïlande du 16 au 22 mars 2013. On peut s’étonner du déplacement ministériel de la nouvelle Ministre de l’Emploi, accompagnée de ses collaborateurs mais aussi du chef de l’administration bruxelloise Christian Lamouline (CDH). C’est un gaspillage indécent (plus de 11.000 € hôtels et billets d’avion rien que pour Céline Fremault et Christian Lamouline) alors que les contribuables bruxellois sont aujourd’hui les plus fragilisés par la crise économique.
Alors que le chômage explose à Bruxelles et qu’on dépasse les 110.000 demandeurs d’emploi inoccupés (125.000 demandeurs inscrits), la nouvelle Ministre de l’Emploi bruxellois aura finalement passé plus de temps à Bangkok qu’elle n’en aura passé à Bruxelles. Si le commerce extérieur est important pour nos économies, on peut toutefois se poser la question de l’opportunité de cette mission économique et la plus-value pour l’économie et l’emploi des Bruxellois.
En effet, les exportations de Bruxelles vers la Thaïlande ne pesaient en 2011 que 2,7 millions € soit 0,4% des exportations belges vers ce pays. Ces exportations ne représentent en revanche que 0,05% des exportations bruxelloises. Les importations de la Thaïlande vers Bruxelles représentaient en 2011 quelque 4,3 millions € (-50% par rapport à 2009 et 2010). Ces importations thaïlandaises ne représentaient que 0,04% des importations bruxelloises (http://www.nbb.be/doc/DQ/F/DQ3/HISTO/EFT12I.PDF).
Bruxelles est une région différente de la Flandre et de la Wallonie qui doit se concentrer sur les pays européens qui participent à plus de 80% de son commerce extérieur. Il faut réorienter nos missions économiques vers les pays les plus porteurs pour l’économie bruxelloise et l’emploi des Bruxellois et avoir le courage de réformer le réseau des attachés économiques, à l’instar de la réforme des attachés diplomatiques que mène le ministre fédéral des Affaires étrangères.