« Les Flamands n’auront pas Bruxelles et la périphérie »
Olivier Maingain à La Libre : « Les Flamands n’auront pas Bruxelles et la périphérie »
Dans une interview, publiée ce lundi 7 février sous la plume de Francis Van de Woestyne par le quotidien « La Libre Belgique », Olivier Maingain fait clairement comprendre qu’il n’ a pas l’intention de mettre ses convictions au placard, même après la désignation de Didier Reynders en tant qu’informateur.
Le président des FDF n’ a pas été impressionné par la récente sortie dans « Le Soir » de la présidente du s.pa , Caroline Gennez qui a affirmé que si le MR venait à la table des négociations avec une demande d’élargissement de Bruxelles, Didier Reyders pouvait aussitôt faire ses valises.
« J’ai croisé samedi soir Mme Gennez au match Anderlecht/Saint-Trond, elle me semblait plus sereine et moins vindicative Mais il faut que, du côté des partis flamands, on comprenne bien que si l’on rouvre un temps de négociation, chaque partenaire a le droit de venir avec ses priorités. De surcroît : s’ils ne veulent pas entendre parler d’élargissement, qu’ils ne parlent pas de scinder BHV. Pour répondre à l’arrêt de la Cour constitutionnelle, il y a bien d’autres solutions que la scission de BHV. Une fois pour toutes, qu’ils sachent que, pour nous, il y a scission quand des communes, a fortiori des communes où il y a une forte présence francophone, quittent l’arrondissement de BHV. C’est cela une scission pure et simple. Si tel est leur schéma, nous sommes en droit de mettre l’élargissement sur la table qui constitue un enjeu essentiel. Tout ce qui renforce la frontière linguistique comme future frontière d’Etat favorise l’évolution vers le séparatisme. L’existence de l’arrondissement BHV est le meilleur frein contre le séparatisme. J’ose croire que Mme Gennez qui n’est pas séparatiste, comprendra cette argumentation. »
Tout en constatant que la note de Johan Vande Lanotte prévoyait une scission pure et simple l’arrondissement de Bruxelles qui serait ramené aux dix-neuf communes, Olivier Maiongain revient sur les négociations de 2005.
« En 2005, nous avions travaillé de manière beaucoup plus équilibrée. Ne sortaient de l’arrondissement que les communes où la présence francophone était totalement insignifiante. Toutes les autres communes restaient dans le même arrondissement de Bruxelles : non seulement les 6 communes à facilités, mais aussi 16 autres communes sans facilités. Tous les électeurs établis dans ces communes au moment de la loi, pouvaient continuer à voter pour Bruxelles. Et il y avait des compensations autrement plus significatives : la pleine compétence de la Communauté française en périphérie, ce que j’appelais l’élargissement par la Communauté française, il y avait aussi une révision des lois linguistiques à Bruxelles. Tout cela ne se retrouve pas dans la note Vande Lanotte. De plus, le contexte politique a changé. En 2005, nous négocions encore avec des partis qui n’avaient pas comme priorité le séparatisme, l’indépendance, le confédéralisme. Raison de plus aujourd’hui pour être très vigilant t ».
Le patron, amarante rappelle que la position de tous les francophones est plus ferme encore. « En mars 2007, nous avons signé, Joëlle Milquet, Philippe Moureaux, Jacques Simonet, Christos Doulkeridis et moi-même, une déclaration plus significative encore. Elle disait que toute modification au statut de BHV justifiait qu’on reparle des limites de la Région bruxelloise. »
La conclusion d’Olivier Maingain : « Je dis aux Flamands : vous n’aurez pas Bruxelles, vous n’aurez pas la périphérie. Moi, je suis très respectueux des droits de la minorité de la population flamande à Bruxelles. Et nous le serons toujours. Je suis partisan de l’application de la Convention cadre sur la protection des minorités nationales au bénéfice des Flamands de Bruxelles. Mais les Flamands doivent savoir qu’ils risquent de perdre l’influence extérieure que la Communauté flamande veut jouer à Bruxelles. Il n’y a plus aucune raison qu’elle vienne encore assumer des compétences sur le territoire de Bruxelles dès lors que la Communauté flamande choisit d’aller vers son autonomie. Les Flamands ne peuvent pas revendiquer une autonomie pour la Flandre et la nier pour Bruxelles. »
Dans une interview, publiée ce lundi 7 février sous la plume de Francis Van de Woestyne par le quotidien « La Libre Belgique », Olivier Maingain fait clairement comprendre qu’il n’ a pas l’intention de mettre ses convictions au placard, même après la désignation de Didier Reynders en tant qu’informateur.
Le président des FDF n’ a pas été impressionné par la récente sortie dans « Le Soir » de la présidente du s.pa , Caroline Gennez qui a affirmé que si le MR venait à la table des négociations avec une demande d’élargissement de Bruxelles, Didier Reyders pouvait aussitôt faire ses valises.
« J’ai croisé samedi soir Mme Gennez au match Anderlecht/Saint-Trond, elle me semblait plus sereine et moins vindicative Mais il faut que, du côté des partis flamands, on comprenne bien que si l’on rouvre un temps de négociation, chaque partenaire a le droit de venir avec ses priorités. De surcroît : s’ils ne veulent pas entendre parler d’élargissement, qu’ils ne parlent pas de scinder BHV. Pour répondre à l’arrêt de la Cour constitutionnelle, il y a bien d’autres solutions que la scission de BHV. Une fois pour toutes, qu’ils sachent que, pour nous, il y a scission quand des communes, a fortiori des communes où il y a une forte présence francophone, quittent l’arrondissement de BHV. C’est cela une scission pure et simple. Si tel est leur schéma, nous sommes en droit de mettre l’élargissement sur la table qui constitue un enjeu essentiel. Tout ce qui renforce la frontière linguistique comme future frontière d’Etat favorise l’évolution vers le séparatisme. L’existence de l’arrondissement BHV est le meilleur frein contre le séparatisme. J’ose croire que Mme Gennez qui n’est pas séparatiste, comprendra cette argumentation. »
Tout en constatant que la note de Johan Vande Lanotte prévoyait une scission pure et simple l’arrondissement de Bruxelles qui serait ramené aux dix-neuf communes, Olivier Maiongain revient sur les négociations de 2005.
« En 2005, nous avions travaillé de manière beaucoup plus équilibrée. Ne sortaient de l’arrondissement que les communes où la présence francophone était totalement insignifiante. Toutes les autres communes restaient dans le même arrondissement de Bruxelles : non seulement les 6 communes à facilités, mais aussi 16 autres communes sans facilités. Tous les électeurs établis dans ces communes au moment de la loi, pouvaient continuer à voter pour Bruxelles. Et il y avait des compensations autrement plus significatives : la pleine compétence de la Communauté française en périphérie, ce que j’appelais l’élargissement par la Communauté française, il y avait aussi une révision des lois linguistiques à Bruxelles. Tout cela ne se retrouve pas dans la note Vande Lanotte. De plus, le contexte politique a changé. En 2005, nous négocions encore avec des partis qui n’avaient pas comme priorité le séparatisme, l’indépendance, le confédéralisme. Raison de plus aujourd’hui pour être très vigilant t ».
Le patron, amarante rappelle que la position de tous les francophones est plus ferme encore. « En mars 2007, nous avons signé, Joëlle Milquet, Philippe Moureaux, Jacques Simonet, Christos Doulkeridis et moi-même, une déclaration plus significative encore. Elle disait que toute modification au statut de BHV justifiait qu’on reparle des limites de la Région bruxelloise. »
La conclusion d’Olivier Maingain : « Je dis aux Flamands : vous n’aurez pas Bruxelles, vous n’aurez pas la périphérie. Moi, je suis très respectueux des droits de la minorité de la population flamande à Bruxelles. Et nous le serons toujours. Je suis partisan de l’application de la Convention cadre sur la protection des minorités nationales au bénéfice des Flamands de Bruxelles. Mais les Flamands doivent savoir qu’ils risquent de perdre l’influence extérieure que la Communauté flamande veut jouer à Bruxelles. Il n’y a plus aucune raison qu’elle vienne encore assumer des compétences sur le territoire de Bruxelles dès lors que la Communauté flamande choisit d’aller vers son autonomie. Les Flamands ne peuvent pas revendiquer une autonomie pour la Flandre et la nier pour Bruxelles. »