Le gouvernement bruxellois consacre moins d’argent par demandeur d’emploi qu’en 2004…
Derrière une hausse des budgets 2011 de l’emploi se cache en réalité une baisse moyenne de l’aide aux demandeurs d’emploi. Ceux-ci sont bien moins aidés qu’en 2004.
Si l’on prend 2005 comme année de référence, premier budget de l’Olivier, Bruxelles consacrait 211 millions € à la politique de l’emploi alors qu’il fallait faire face à 86.040 DEI (demandeurs d’emploi inoccupés).
Pour 2011, la politique de l’emploi du Ministre Cerexhe (CDH) consacrera quelques 273 millions € alors qu’il faudrait rencontrer les besoins de 107.643 DEI (dont 97% de francophones). La Région bruxelloise connaît désormais un taux de chômage à 22 % et environ 40% chez les jeunes.
En 6 ans, ce sont plus de 21.603 nouveaux demandeurs d’emploi supplémentaires qu'on ne peut se permettre de laisser au bord du chemin. C'est une augmentation de plus de 25% depuis la dernière coalition MR-PS de 2004.
On consacre en moyenne 235 € de moins par DEI qu’en 2004 (taux de 13% d’inflation entre 2005 et 2011 inclus).
Pour atteindre les niveaux de soutien aux demandeurs d'emploi inoccupés de 2004, il faudrait pas moins de 25 millions € supplémentaires.
Alors que le budget d’Actiris a doublé en 6 ans, force est de constater que la politique de l’emploi de l'Olivier (PS-CDH-ECOLO) ne crée pas d’emplois pour les Bruxellois. C’est dramatique, regrettable voire condamnable. Il est urgent que ce Gouvernement arrête de se complaire dans l’autosatisfaction. Les Bruxellois ont besoin d’une politique cohérente et efficace permettant aux demandeurs d’emploi, jeunes et moins jeunes, de trouver un emploi.
Le ministre se targue de créer des dizaines de milliers d’emploi… mais force est de constater que les emplois bruxellois ne profitent pas assez aux Bruxellois, on n’a toujours pas enrayé le chômage structurel bruxellois. Pire celui-ci s’aggrave tous les jours, alors que la Flandre censée vivre la même crise, vient d'annoncer aujourd'hui baisser son taux de chômage à 6,7%, soit 3 fois moins qu'à Bruxelles !
On ne pourra accorder de satisfecit à ce Gouvernement que lorsque celui-ci aura permis de diminuer structurellement le taux de chômage de la Région.
Tant qu’Actiris et le Gouvernement bruxellois sortiront des communiqués en comparant les taux de chômage tantôt par rapport à l’année précédente, tantôt par rapport au mois précédent (afin d'obtenir le meilleur point de comparaison), cumuleront les emplois créés sur 5 ans afin de donner l'illusion de résultats, ce gouvernement sera condamné à maquiller l’échec de sa propre politique.
Emmanuel De Bock
1er décembre 2010
Commission des Affaires économiques