Papy Moureaux fait de la résistance !
Communiqué de presse des Jeunes FDF – 24 novembre 2009
Les Jeunes FDF adressent leurs sincères condoléances aux Jeunes Socialistes et à tous les Molenbeekois qui ont appris par voie de presse les intentions de leur sénateur-bourgmestre Philippe Moureaux de briguer un quatrième mandat en 2012 !
Alors qu’on est à peine à mi-mandat de la législature 2006-2012, voilà un homme qui pense déjà à sa propre succession et prépare la suite de son plan de carrière personnelle, en faisant fi des statuts internes du Parti Socialiste qui lui imposent une demande de dérogation formelle.
L’auto-proclamation du Vice-président du PS à sa propre succession, sans même faire référence aux vœux des électeurs, rappelle certaines dictatures « socialistes » lointaines… Elle démontre une fois de plus la stratégie de la « terre brûlée » en matière de gestion des ressources humaines locales par Philippe Moureaux.
Dans le grand jeu du « Qui veut devenir bourgmestre de Molenbeek ?», on aura tout essayé : « l’appel à une amie » (Laurette Onkelinkx), le « 50-50 » (l’élimination des adversaires politiques avec des alliances tantôt à gauche, tantôt à droite ou encore une liste commune avec le CDH et le SP.a)… Il ne reste plus que « l’avis du public » (l’élection) dont se passe le bourgmestre qui justifie sa candidature à sa réélection en évoquant « les difficultés que connaît sa commune confrontée à quelque désordre urbain ces derniers mois ». Comme si le shérif de Molenbeek n’avait aucune responsabilité dans cette commune qu’il dirige depuis plus de 17 ans (1992) ! Cherchez l’erreur...
Et de fait, la revitalisation urbaine tarde à montrer ses premiers effets à Molenbeek alors que des centaines de millions d’euros ont été déversés en subsides publics. Molenbeek est la commune ayant le plus bénéficié de contrats de quartiers, et autres subsides fédéraux, régionaux et européens.
Entre 2005 et 2007, ce sont plus de 12 millions d’euros en provenance du fédéral qui ont été injectés par la politique des grandes villes, soit le double d’Anderlecht, le triple de Saint-Gilles.
Alors qu’elle ne représente que 7,9% de la population bruxelloise, la commune reçoit plus de 13% des subsides régionaux. Le « Fonds des communes » rapporte à Molenbeek 30 millions d’euros par an, soit 5 fois plus qu’Uccle ! En 20 ans, les transferts entre les communes de la seconde couronne et Molenbeek ont doublé sans qu’on puisse voir une amélioration sensible pour les habitants.
Sur le plan institutionnel, Philippe Moureaux a une vue très claire : « Bruxelles se situe en Flandre, ce qui ne facilitera pas l'organisation de la francophonie en Belgique ». Avec lui, il n’y aura pas d’élargissement de Bruxelles. Pour preuve, il a confirmé récemment que « BHV sera scindé » (comprenez « vendu » pour quelques millions d’euros supplémentaires »). Car quand Philippe Moureaux négocie les droits des francophones de Bruxelles et de la périphérie, il ne le fait qu’avec l’arrière-pensée d’améliorer le sort financier de sa propre commune, au détriment des autres. Ainsi, « l’échevin flamand » dans sa commune lui rapporte 4 millions d’euros là où le même échevin ne vaut que 300.000 € dans d’autres communes bruxelloises !
A un peu moins de 3 ans des échéances communales, l’auto-proclamation de Philippe Moureaux apparaît comme un aveu d’échec personnel doublé d’une contestation interne par une génération de Molenbeekois qui aspirent à autre chose…, contestation interne que tente d’étouffer Philippe Moureaux par sa sortie soudaine.
Pour les Jeunes FDF, Molenbeek ne peut être « la chose » d’un seul homme. Les Jeunes FDF appellent les Molenbeekois à prendre leur destin en mains et pourquoi pas en prenant exemple sur la commune voisine de Schaerbeek, gérée par un bourgmestre FDF-MR qui a su redonner un souffle et une aspiration à une commune qui reçoit pourtant deux fois moins d’aides publiques.
Emmanuel De Bock
Président des Jeunes FDF
0497/59.99.42