Renforcer et réformer la Fédération Wallonie-Bruxelles
Communiqué de Presse 5 janvier 2016
Pour les députés Caroline Persoons et Emmanuel De Bock, chefs de groupe DéFI au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et au Parlement bruxellois, cela fait maintenant 12 mois que la coalition PS-CDH du Gouvernement wallon attaque la Fédération Wallonnie-Bruxelles. Paul Magnette est en train d’offrir à Bart De Wever ce qu’il attend : la division des Francophones.
Dans l’Echo du 19 décembre dernier, Paul Magnette tentait d’expliquer le manque de visibilité de son Gouvernement wallon par la répartition des compétences entre Fédération Wallonie-Bruxelles et Wallonie.
Hier, le Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Rudy Demotte a timidement répondu que c’était prématuré alors que Paul Magnette se donne 6 mois et aurait commencé des rencontres informelles. Ce matin, Maxime Prévot remet une couche en appelant à la régionalisation totale du tourisme et du sport. Quo vadis ?
Pour les Démocrates Fédéralistes Indépendants, la Fédération Wallonie-Bruxelles est indispensable tant dans l'architecture institutionnelle belge que pour l'efficacité des politiques culturelles, d’enseignement et d'aide à la jeunesse. Cependant, ses modalités de fonctionnement avec la Région wallonne et la Commission communautaire française de Bruxelles doivent être réformées d’urgence. Ce n’est pas en la dépeçant et en se repliant sur soi-même qu’on résoudra les défis des Francophones du pays.
"Avant de parler compétences, il faudrait améliorer la gouvernance. Doubler le coût des cabinets ministériels après le recasage des ministres PS-CDH n’était pas une bonne chose. DéFI demande donc de supprimer les ministres et cabinets actuels et de les remplacer par des ministres du Gouvernement bruxellois et du Gouvernement wallon, avec une présidence tournante", précisent Caroline Persoons et Emmanuel De Bock.
Quant aux compétences, DéFI ne veut pas d’une confiscation du débat par les régionalistes wallons. Il faut un vrai débat national entre les entités concernées et une consultation populaire pour donner de la légitimité démocratique. Ne reproduisons pas les erreurs de la 6e Réforme de l’Etat.
En matière sportive, cela a-t-il du sens d’avoir deux politiques francophones concurrentes ? Va-t-on avoir trois ligues sportives bruxelloise, flamande ou wallonne ? A l’heure où les synergies et la mise en commun est le mot d’ordre dans les autres pays, la Wallonie est en train de prendre le chemin inverse et de s’isoler. Or face aux enjeux institutionnels qui attendent les Francophones en 2019, Wallons et Bruxellois doivent unir leurs forces pour affronter leur destin commun plutôt que le fuir.
Enfin, le renforcement de la Fédération Wallonie-Bruxelles passe aussi par le renforcement de Bruxelles dans la seule institution qui unit les Wallons et Bruxellois dans l'Europe. En effet, Bruxelles n’est pas toujours entendue parce qu’elle est aussi politiquement sous-représentée : 20% des députés de la Fédération alors qu’elle en représente 25% de la population. La majorité PS-CDH de Wallonie a été dupliquée à la Communauté Française mais elle ne rassemble pas une majorité des Wallons et des Bruxellois autour d’un projet fédérateur. Or la Communauté Française, si elle veut répondre aux nombreux défis sociaux des Wallons et Bruxellois, doit se transformer en une nouvelle et vraie Fédération politique rassemblant les habitants des deux Régions.
Ils interpelleront demain en plénière du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ainsi que vendredi en plénière Cocof et Région.
Caroline Persoons 0495/187.817 | Emmanuel De Bock 0497/59.99.42. |
Députés DéFI - Chefs de groupe
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