La taxe au km de Bruno de Lille va toucher lourdement les Bruxellois et favoriser l’exode urbain des entreprises et classes moyennes
Après avoir annoncé prématurément la possibilité d’un péage de 12 € à l’entrée de Bruxelles pour soi-disant désengorger Bruxelles, le Secrétaire d’Etat à la Mobilité Bruno De Lille récidive avec un nouveau projet visant à taxer au km les usagers de la route.
Le député bruxellois FDF Emmanuel De Bock a calculé le coût exorbitant et discriminatoire pour les habitants de Bruxelles qui payeront une nouvelle fois le prix fort des élucubrations ECOLO-GROEN. Alors qu’il n’y a actuellement aucun mode alternatif de transports en commun efficace sur la moitié de Bruxelles, le PS-CDH-ECOLO a freiné au maximum le développement du métro au profit des transports de surface.
Pour le député FDF, contrairement aux affirmations de Bruno De Lille, il n’y a pas de « glissement de la fiscalité » mais bien au minimum un doublement de celle-ci pour les usagers de la route, comme le montre le tableau ci-dessous :
La taxe de circulation actuelle, qui coûte en moyenne 250 €/an pour la majorité des usagers, serait remplacée par une écotaxe kilométrique de 2 à 10 fois plus cher qu’aujourd’hui !
Il est étrange que le projet coûteux (300.000 € rien que pour équiper 1.200 gps des véhicules-tests hors coûts des études et de mise en œuvre) du ministre ECOLO-GROEN fasse en revanche payer 4 fois moins aux grosses cylindrées (la taxe actuelle pour une voiture de 20 CV est de 2.000 €). Avec ce système, les grosses cylindrées qui polluent le plus, seront moins taxées et payeront deux à 4 fois moins qu’aujourd’hui ! De plus, on ne voit pas comment le Secrétaire d’Etat imposera cette taxe aux véhicules de ressortissants internationaux, nombreux à Bruxelles.
Le projet actuel va faire disparaître définitivement la classe moyenne et provoquer l’exode des entreprises bruxelloises. En effet, les entreprises bruxelloises risquent de préférer les zonings industriels situés en périphérie, moins coûteux à atteindre, tandis que les 60.000 habitants bruxellois qui travaillent en dehors de la Région choisiront définitivement d’habiter à proximité de leur travail. Quant aux Bruxellois qui vivent et travaillent à Bruxelles, ils auront le choix entre payer le double de taxes ou abandonner leur véhicule pour attendre patiemment un tram ou bus bondé.
Pour Emmanuel De Bock, un tel système, qui pose des questions essentielles en termes de respect de la vie privée, ne peut s’envisager sans un doublement de l’offre de transports en commun, la mise en place immédiate du RER et la gratuité pour les véhicules consommant moins de 100g de CO2/km. Il faut très clairement avancer sur une formule de péage intelligent à l’entrée du Grand Bruxelles et arrêter les mesures fiscales de déduction ultra-favorables qui favorisent l’étalement urbain.
Taxe de circulation d'application pour la Flandre, la Wallonie et Bruxelles