L'évolution démographique bruxelloise

Communiqué de presse des Jeunes FDF
Comprendre et faire face à l’évolution démographique bruxelloise : de -3 % à + 30 % selon les communes


emmanuelucclensembleLe Registre National vient de publier les dernières statistiques bruxelloises. Celles-ci comptabilisent les habitants figurant sur le registre d’attente, ce qui permet de mieux prendre en compte les habitants réels des 19 communes.

Selon une étude mise en ligne sur leur site par les jeunes FDF (www.jeunesfdf.be), d’importantes différences d’évolution de la population sont constatées selon les communes envisagées.

Comme le montre le tableau réalisé, la Région bruxelloise a connu ces 20 dernières années une augmentation moyenne de sa population de plus de 13% !
Alors que 9 communes (Molenbeek, St-Josse, Koekelberg, Jette, Evere, Berchem, Schaerbeek, Anderlecht et Bruxelles) ont connu des augmentations de 17,4 à 30,5 % de leur population locale, 9 autres communes (Etterbeek, Ixelles, Ganshoren, Forest, Auderghem, Woluwe-St-Lambert, Woluwe-St-Pierre, Uccle et St-Gilles) ont connu des augmentations plus faibles (de 1,3 à 10,5%). La commune de Watermael-Boitsfort a même connu un recul de 3% de sa population locale !

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Pour Emmanuel De Bock, Président des Jeunes FDF et conseiller communal à Uccle, les politiques publiques menées à Bruxelles doivent être envisagées sous l’angle de la compréhension de l’évolution de ce phénomène démographique (de -3 % à + 30 % selon les communes).
Il s’agit de repenser toute les politiques d’infrastructures, mais aussi d’emploi, de logement, d’enseignement, de mobilité…
L’évolution démographique montre une zone de fracture qui part grosso modo du Nord-Est (frontière entre Woluwe-St-Lambert et Evere) vers le Sud-Ouest (frontière entre Anderlecht et Forest). Les communes au sud de ce tracé (ainsi que Ganshoren qui figure comme execption) ont connu un accroissement de leur population locale trois à dix fois moins rapide que les communes situées au nord du tracé.

Pour ne prendre qu’un des défis annoncés, la pression de la Demande dépassant de loin l’Offre de logements disponibles, il y a un risque très important d’augmentation rapide du coût du logement bruxellois. Paradoxalement, c’est dans les communes du Nord-Ouest que ce phénomène sera plus important, le coût moyen du logement, comme la pression démographique, étant plus faible que dans les communes du Sud-est.
Par ailleurs, les politiques bruxelloises et les incitants ont jusqu’à présent permis d’intervenir dans les quartiers considérés comme les plus fragilisés. Ces politiques ont eu un certain succès (comme la revitalisation du Centre Ville depuis la Bourse jusqu’au Canal) au point d’entraîner certains effets pervers (gentrification).
Selon le Président des Jeunes FDF, pour faire face au coût de l’habitat (principale dépense d’un Bruxellois mais aussi premier frein à l’installation d’une population jeune), des formules alternatives de logement doivent être envisagées à côté de la rénovation, construction de nouveaux logements publics ou privés.

Afin d’offrir un logement de qualité à un prix abordable à des catégories d’habitants qui n’y ont actuellement pas accès (étudiants, jeunes travailleurs ou chercheurs d’emploi), des formules de « partage d’habitation », de « colocation » devraient être spécifiquement encouragées dans les communes bruxelloises.

 

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