Sondage IPSOS : les FDF dénoncent les conséquences probables des mauvais accords de 2001

Communiqué de presse  
fdfSondage IPSOS : les FDF dénoncent les conséquences probables des mauvais accords de 2001

Le confédéralisme de l’Etat et la cogestion Bruxelles est en marche





A chaque sondage, ses enseignements. Et même s’il ne s’agit que d’intentions de vote, le dernier sondage IPSOS-RTL-Le Soir publié ce matin peut avoir, en Région bruxelloise mais aussi au niveau national, des conséquences importantes. En effet, si on traduit ces intentions en dévolution des sièges, travail réalisé par le député FDF Emmanuel De Bock, on constate que les adversaires de la Belgique et de Bruxelles seront en mesure de prendre le pouvoir dans la capitale et de bloquer le pays.  
Au Parlement fédéral, la dévolution des sièges donnerait à la NVA et au Vlaams Belang 45 députés sur les 88 députés du groupe linguistique flamand, soit la majorité absolue. Au Vlaams Raad, la NVA serait ainsi incontournable et Bart De Wever devrait succéder à Kris Peeters en exigeant une nouvelle réforme de l’Etat forcément défavorable à Bruxelles et à la Wallonie. Dans la Capitale, la NVA serait quasi-assurée de co-diriger la Région bruxelloise vu la sur-représentation garantie des élus néerlandophones et la parité ministérielle.
En effet, à Bruxelles, les partis flamands (VLD-CD&V-GROEN) actuellement au pouvoir ont perdu leur majorité et ne seraient plus crédités que de 4,7% des voix. Ils ne représenteraient plus que 7 élus sur 17 si l’on extrapole le sondage! Le Vlaams Belang et la NVA obtiendraient ensemble 7 des 17 élus. On est donc en train de jouer avec le feu puisqu’il ne manque quasi plus rien pour que la NVA soit incontournable. Mais même sans la majorité absolue du groupe linguistique néerlandophone, la NVA, qui participe déjà à la majorité au Vlaams Raad depuis 2009, serait en mesure de faire pression sur les autres partis néerlandophones pour s’imposer également dans l’exécutif bruxellois.  


Pour les FDF, cette sur représentation garantie accordée aux néerlandophones de Bruxelles en dépit du sacro-saint principe démocratique « un homme, une voix » n’était justifiée que pour se prémunir de voir le Vlaams Belang bloquer les institutions bruxelloises en raison de l’indispensable double majorité nécessaire au fonctionnement des institutions de la Région capitale. Dix ans plus tard, on risque de revenir au point de départ. En effet, c’est la NVA qui risque tout simplement de rejoindre le Gouvernement bruxellois ! 


« Cette sur-représentation est très dangereuse pour les institutions bruxelloises, car il suffit que la NVA, le Vlaams Belang ou tout autre parti populiste du côté néerlandophone recueillent ensemble à peine 5 à 6 % des voix bruxelloises pour que les institutions bruxelloises soient bloquées. On a truqué le suffrage universel à Bruxelles, il est grand temps de rétablir la démocratie et supprimer ces fausses garanties qui ne sont que des leviers profitables aux partis extrêmes ou nationalistes. Si l’on ne redonne pas aux Bruxellois une vraie démocratie représentative, on risque la mise sous-tutelle et la cogestion de Bruxelles dans moins de 2 ans ! », dénoncent Didier Gosuin, chef de groupe FDF au Parlement bruxellois et Emmanuel De Bock, député et spécialiste de la loi électorale. Et les FDF de poursuivre : « celles et ceux qui ont voté ces accords que nous avons toujours combattus sont les mêmes qui votent aujourd’hui la 6e réforme de l’Etat… Une réforme très mauvaises pour les francophones et qui ne diminue en rien les appétits des plus radicaux au Nord du pays ».

Extrapolation des résultats du sondage en nombre de sièges
Côté néerlandophone, le sondage IPSOS du 11 juin 2012 donnerait à la NVA 5 sièges (+4), au Vlaams Belang 2 sièges (-1), à Groen 2 sièges (=), au SPA 3 sièges (-1), à l’Open VLD 2 sièges (-2) et au CD&V 3 siège (=).



Contact presse : Emmanuel De Bock (0497/59.99.42).